Quand les Shakin' Mates rencontrent les Inmates

Le 6 mars 2002.

Réveil à 8h00, inhabituel déjà, d'habitude je suis plutôt du genre poule lève tôt.

Première constatation, malgré un nombre d'heures de sommeil suffisant, l'humeur est plutôt mauvaise, je râle pour un rien, je peste contre les ouvriers qui m'ont abîmé le revêtement de sol de ma chambre ! Bref, rien à voir avec la musique ! Mais c'est une excuse, le jour est arrivé, jouer en première partie d'un groupe anglais, groupe que je vénère, groupe qui a été ma première expérience comme spectateur en 1979 à Paris au Bataclan, c'est quand même quelque chose ! Et puis la dernière répétition s'est passé moyennement, si on joue comme ça se soir, on va se faire massacrer ! Je passe la matinée comme un zombie, envie de rien faire, mal au crâne, bougon et je décide que la meilleure chose à faire est d'aller se coucher ! Retour dans mon lit à 13h00 pour un réveil programmer à 15h30 et là rien ne ce passe ! impossible de dormir ! Décidément !

Bon, enfin 15h30 arrive, je me lève, tu ne te réveilles pas, comme d'habitude (qu'est ce que je raconte !). Là, tous les moyens sont bons pour perdre du temps ! Préparation des affaires, vérifications, douche, etc, etc, etc !


Francis Lachet et Eddie Edward, batteur des Inmates

Nous avons rendez-vous au Plan à 17h00. Le départ de ma voiture est prévu a 16h30 et là, miracle enfin quelque chose qui se passe bien ! J'arrive au plan à 16h55, j'entend une guitare qui joue très fort et je me dis, les inmates sont en train de finir leur balance. Je rentre et la sur scène que vois je ? Rien ! Ils sont pas là ! La guitare est envoyée en test par l'ingénieur du son. Personne ne sait ou ils sont !

Le reste des Shakin'Mates arrive en tir groupé et nous découvrons notre loge. On s'est pas moqué de nous ! Piece immence, café, bières, boissons diverses, fruits, assortiment apéritif, la classe. Au mur, une photo de Keith Richards.

L'accueil du Staff technique est super sympathique et nous rentrons dans une phase non prévu, l'attente. Alors que notre soudcheck est prévu pour 17h30, les inmates arrivent à 18 h 20 ! Je suis un peu surpris qu'aucune raison ne nous soit donnée, vous savez les premières parties, c'est le groupe du pauvre.

A partir de ce moment, sans le dire à personne, je décide que ce manque de "correction" se paiera sur scène !


Le soudcheck des Inmates sera un peu lent et révélateur, hélas, d'un manque de répétitions. Il faut dire que cela fait en gros 4 ans qu'ils ne jouent plus ensemble, chacun ayant opté de retrouver un vrai metier. Notre tour vient : 19h40, alors que les portes ouvrent à 20h00 et que nous devons débuter à 20h30. Malgré cela, nous arrivons à trouver notre son très rapidement, aidés par les techniciens qui nous chouchoutent un peu !

De toute façon, je n'aime pas les balances interminable, alors on fait vite et on va manger à 20h20. Repas rapide ! Un feuilleté et une part de gâteau, un café et l'addition ! Je plaisante, le repas était offert. Nous repassons dans les loges, je passe mon costume de scène. Le groupe rentre sur scène, j'attend un peu, le temps que la guitare et la basse se branchent. J'entre et là, je me dis déjà que le coup est gagné, j'ai la rage !

Premiers applaudissements, alors que nous n'avons pas émis une seule note, ça fait plaisir ! Je regarde la salle, la surprise c'est qu'elle est pleine ! Nous attaquons le premier des huit titres que nous devons jouer, visiblement je suis pas le seul à avoir la rage ! A partir de ce moment, tout ce passe super bien ! Pas une fausse note, pas un pain, pas un oubli de structures ou de textes. Le public est satisfait, les applaudissements sont nourris! Bref, gros succès ! Quel pied ! Nous sommes réclamés pour un rappel, mais helas, le temps perdu, ne se rattrapant pas, nous ne pouvons revenir pour un dernier titre.

Je dois dire que le concert des inmates est un peu passé au second plan ce soir-là, je me suis préoccupé de savoir comment était le son dans la salle, j'ai récupéré le MD sur lequel nous sommes enregistré et j'ai beaucoup discuté avec le public. Bref, vedette d'un soir ! Espérons qu'il y en aura encore quelques autres avant la retraite !


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